Transition durable: des solutions qui font la différence
Bonjour Simon, peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui t’a amené à travailler dans un secteur lié à la durabilité?
Simon Charlier: Je travaille chez CBC depuis 20 ans, dont 11 ans en tant que Chargé de Relations Entreprises. La durabilité est un sujet qui m’intéresse depuis longtemps, à la fois personnellement et professionnellement. J’ai toujours eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice, d’aider certaines entreprises à prendre conscience de leur rôle dans la société. Même si l’actualité peut parfois décourager, je pense qu’il ne faut pas perdre espoir.
Pourquoi la durabilité est-elle importante pour toi?
C’est une conviction profonde. Je suis persuadé que nous avons tous un rôle à jouer. Dans mon métier, je vois une opportunité d’accompagner les entreprises dans cette transition. C’est aussi une évolution naturelle de ma fonction: aujourd’hui, on ne peut plus ignorer ces enjeux.
Quel est ton rôle au quotidien auprès des clients?
Mon rôle, c’est d’abord de sensibiliser les dirigeants d’entreprises à la durabilité et de leur apporter des solutions. Beaucoup ne savent pas par où commencer ou comment faire. Je les aide à s’y retrouver dans ce labyrinthe: Comment optimiser leur système de production? Faut-il faire un audit énergétique? Faut-il investir dans des batteries? Les panneaux solaires sont souvent une première étape plus accessible. La fiscalité a aussi poussé les entreprises vers les véhicules électriques, même si l’offre pour les véhicules utilitaires reste limitée.
Et concrètement, quelles solutions proposes-tu?
Je travaille souvent en binôme avec un Expert Entreprises RSE. Ensemble, on identifie des pistes d’amélioration. On agit comme des déclencheurs. La banque propose de bonnes solutions et ce n’est pas toujours un coût de faire attention à l’environnement: ça peut être une vraie opportunité et même être vital pour la pérennité même de l’entreprise. L’énergie est une priorité pour les entrepreneurs car les solutions proposées sont souvent rentables à court terme. La biodiversité, même si elle représente une part plus petite, reste une responsabilité importante.
Comment les clients réagissent-ils à ces propositions? Sont-ils réceptifs?
Ce n’est pas toujours simple. Certains manquent de temps ou d’énergie, et ne voient pas encore le sujet comme stratégique. Il faut parfois insister un peu pour obtenir un rendez-vous, car ces discussions prennent du temps. Mais les crises récentes - énergétique, climatique - ont éveillé les consciences. On sent une évolution. Ça nous laisse encore beaucoup de perspectives.
Et dans ta vie privée, comment cela se traduit-il?
Je suis sensibilisé depuis très longtemps. J’essaie d’acheter moins et surtout local. Je choisis des vêtements de marques Be Corp, je n’achète rien en ligne, je ne prends quasi pas l’avion: sur ces 10 dernières années, je ne l’ai pris qu’un seule fois. J’ai un Repair café près de chez moi, où je fais réparer mes appareils. Et je suis actif dans la cellule mobilité d’ "Act for Change": on organise des initiatives pour inciter les collègues à adopter des moyens de transport plus durables. Un client est même venu présenter des vélos au siège.
Qu’est-ce qui t’a inspiré dans ta démarche?
J’ai beaucoup aimé la BD "Le monde sans fin" de Jancovici-Blain. J’écoute aussi des podcasts comme ceux d’Arnaud Ruyssen.
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