Placements responsables, impact réel


Bonjour Gilles, peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui t’a amené à travailler dans un secteur lié à la durabilité?
Gilles Massaut, Institutional Officer: Je suis ingénieur civil de formation, avec une spécialisation en informatique et en gestion d’entreprise. J’ai ensuite complété mon parcours par un master en sciences économiques. J’ai commencé ma carrière chez CBC, où je travaille depuis maintenant 20 ans. J’ai d’abord été en audit interne pendant quatre ans, une expérience très formatrice. Ensuite, j’ai eu envie de m’impliquer davantage, ce qui m’a conduit à la salle des marchés pendant huit ans. C’est là que j’ai eu mes premiers contacts avec les clients.
Et comment as-tu évolué vers ta fonction actuelle?
En 2018, j’ai rejoint le Centre Institutionnel, notamment pour des raisons pratiques, car je vis à Bruxelles et je ne voulais pas faire les trajets jusqu’à Namur. Aujourd’hui, je conseille une clientèle institutionnelle à propos de leurs placements: fonds de pension, hôpitaux, mutuelles, intercommunales, ASBL, établissements d’enseignement… J’ai une vue globale sur l’offre en placements du groupe KBC, ce qui me permet de proposer des solutions adaptées.
Quel est ton lien avec les enjeux de durabilité dans cette fonction?
La durabilité est devenue centrale dans notre métier, d’autant plus qu’une part importante de notre clientèle est très sensible à son rôle sociétal. Les appels d’offres incluent de plus en plus souvent des contraintes ESG. Les grandes institutions veulent comprendre nos méthodologies et KBC est bien positionnée avec, à côté des fonds classés article 8 ou 9, une stratégie d’entreprise volontariste reconnue par des agences de ratings externes. Les clients plus modestes veulent également des placements responsables sans forcément rentrer dans les détails,. Dans tous les cas, la transparence est essentielle et je fais remonter leurs retours à KBC Asset Management.
Comment abordes-tu ces sujets avec les clients? Sont-ils toujours réceptifs?
Comme la plupart de nos clients sont sensibles à ces enjeux, le sujet arrive naturellement sur la table. Bien sûr, tous nos clients ne sont pas réceptifs: certains préfèrent améliorer leur durabilité via d’autres leviers que les placements (dans leurs activités quotidiennes) alors que d’autres doutent de l’impact réel de ce choix. En cas de réticence, j’en reviens aux fondamentaux: la méthodologie, et ce qu’on peut en attendre. Je ne force pas les choses et le sujet finit souvent par revenir dans nos discussions ultérieures.

Qu’est-ce qui t’a inspiré au niveau de ta démarche?
Le Covid a été un moment de réflexion. J’ai lu pas mal, écouté des podcasts. Au cours d’un de ceux-ci, une réflexion de Claire Nouvian (prix Goldman pour l’environnement 2018) et inspirée par J.M. Keynes (économiste de la première moitié du XXe siècle) m’a marqué: elle proposait 3 filtres avant de poser tout acte de consommation. "Est-ce un besoin ou un désir? En cas de besoin, j’achète. Si c’est un désir, l’ai-je désiré suffisamment longtemps? Si oui, suis-je d’accord avec son impact?" Je trouve cette démarche intéressante car elle permet à chacun de répondre en fonction de sa grille d’analyse personnelle.
Et dans ta vie privée, comment cela se traduit-il?
Aujourd’hui, je vais au travail à vélo (45 minutes), j’évite la voiture dès que possible même pour les rendez-vous professionnels. J’ai également pour objectif de prendre l’avion tous les trois ans, pour des durées de séjour qui en valent la peine. Je vis dans un appartement, ce qui permet des économies d’énergie. Je fais mes courses dans un supermarché coopératif dont les produits respectent une charte, et où je travaille trois heures par mois.
Envie d'en savoir plus sur la stratégie de durabilité de CBC?
Toutes les informations contenues dans cet article ont une valeur non contraignante et purement informative. CBC Banque SA ne peut cependant donner aucune garantie quant à l'actualité, l'exactitude, l'exhaustivité ou l'adéquation à un usage particulier de ces informations. CBC Banque (en ce compris tous ses préposés) ne peut être tenue responsable des conséquences dommageables résultant directement ou indirectement de l’accès, de la consultation ou de l’utilisation des informations et données figurant dans la présente publication.