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Une planète de 10,5 milliards d’individus et des écoles vides?

Les études démographiques sont fascinantes en ce sens qu’elles permettent de prévoir l’avenir. Non pas à cent ans, mais assurément dans les trente prochaines années, de manière précise.

Pourquoi? Les tendances longues ne se renversent pas. Les femmes qui enfanteront dans vingt ans sont déjà nées et on peut faire des hypothèses sur leur future progéniture avec une faible marge d’erreur. Nous savons calculer avec précision les probabilités de naissance et de décès sur un horizon de vingt à trente ans. 

Un monde vieillissant en pleine croissance

Problème: la population mondiale vieillit. En Asie et en Europe, les enfants ne remplacent plus les morts, mais pas en Afrique. Au global, nous continuons à croître, certes moins vite qu’avant, mais la courbe reste ascendante par le fait d’un seul continent.

Est-ce une bonne nouvelle pour sauver la planète? 

La population mondiale comptait 4 milliards d’individus en 1974 et atteint 8,16 milliards en 2024. Même si la croissance démographie ralentit, nous atteindrons 10,3 milliards en 2100, selon les projections des Nations Unies. Ensuite, stabilisation ou déclin?

Rappelons que pour compenser la mortalité infantile et les personnes qui ne font pas d’enfants, le taux de fécondité doit être supérieur à deux. A défaut, la population d’un pays diminuera… inexorablement.

Un saisissant paradoxe démographique   

Le taux de natalité chute dans les pays riches, il s’effondre même aux USA (1,7), au Japon (1,3), au Brésil (1,6), en Union européenne (1,6) et particulièrement en Chine (1,2) qui pourrait perdre la moitié de sa population en 2100. Même constat pour la Russie, son déclin démographique est inéluctable. En Belgique nous ne nous écartons pas de la tendance avec une moyenne de 1,47 enfant par femme.

A l’inverse, l’Afrique, surtout subsaharienne, connait une croissance démographique exponentielle. Alors que Taiwan affiche un taux de natalité de 1,1 enfant par femme, le Niger atteint 6,8 enfants.

Entre 1950 et 1970, la population africaine a crû de 60% passant de 223 millions à 363 millions d’individus. En 2000, elle atteignait 820 millions et en 2024, ses habitants frisaient les 1,5 milliard d’individus. En 2100, 40% de la population mondiale sera africaine avec 4 milliards d’habitants.

Le cas de l’Inde

L'Inde a officiellement dépassé la Chine en avril 2023 en nombre de population, devenant ainsi le pays le plus peuplé du monde. Les projections démographiques indiquent que sa population continuera de croître jusqu'au début des années 2060, atteignant un pic d'environ 1,7 milliard d'habitants. Après cette période, une légère diminution est attendue, avec une population estimée à 1,5 milliard en 2100. ​

Le niveau de vie progresse sans cesse dans ce nouvel eldorado mais un problème de taille surgit: la proportion de personnes âgées de 60 ans et plus devrait doubler d'ici 2050, passant de 10,5% en 2022 à 20,8%. Cette transition démographique nécessitera des politiques sociales coûteuses pour répondre aux besoins d'une population vieillissante.

Sans développement économique durable, le bien-être de sa population pourrait en pâtir. C’est ce qui rend cette région du monde attractive. 

Quels défis et opportunités? 

L’Afrique sera donc le véritable centre de gravité démographique du monde.

D’ici la fin du siècle, un humain sur deux sera africain ou indien. On peut y voir un danger ou une opportunité. L’Afrique et l’Inde seront les seules zones capables de fournir une main-d’œuvre jeune et dynamique.

Cette transformation impose des choix stratégiques: ignorer l’Afrique n’est pas une option possible.

Les flux migratoires vont s’amplifier à moins que les Africains trouvent des perspectives prometteuses sur leur continent. Investir dans le développement africain est une priorité, et limiter drastiquement les moyens de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) est une absurdité.

La pyramide des âges donnera du fil à retordre à nos généreux Etats-providence. Qui paiera les retraites demain?

Diminuer l’âge de la retraite est un non-sens. Se constituer un matelas d’épargne dès sa jeunesse est certainement une excellente idée. En 2023, les dépenses de pension en Belgique représentaient 11,2% du PIB soit 60,7 milliards. En 2070, ce budget passera à 13,7% du PIB. Une hausse dérisoire? Si le PIB augmente de 1,5% par an, il atteindra 1.094 milliards d'euros ce qui signifie un budget de 150 milliards rien que pour les pensions.

Au rayon des bonnes nouvelles, le travail se transformera. IA ou pas, dans quelques années, le baby-boom ira cultiver ses choux et la pénurie de main-d’œuvre sera une nouvelle réalité.

Bref, l’avenir du monde ne sera pas envisageable sans considérer l’Afrique, l’ignorer serait insensé et son défi est peut-être notre meilleure opportunité.

 

Sources: prb.org; reporterre.net; vie-publique.fr; wikipedia.org; macrotrends.net; donnees.banquemondiale.org; histoire-immigration.fr; healthdata.org

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