Mission BRS pour 2 membres du personnel CBC

Interview d’Antoine Landtmeters, Responsable Finance adjoint et de Christian Vanwynsberghe, Décideur Expert par Fabian Dauzo, Expert Digital Banque Privée

Bonjour Antoine, Bonjour Christian,

Vous êtes tous les 2 membres du personnel de CBC mais pourriez-vous en quelques mots nous expliquer votre fonction au sein de la Banque?

Antoine Landtmeters:

Bonjour, après un passage comme responsable produit ainsi que dans l’équipe d’encadrement du marché des particuliers, je suis actuellement Responsable Finance adjoint. Cette fonction consiste à accompagner et conseiller les différents organes de contrôle et de décision de la banque en délivrant d’une part des analyses spécifiques et récurrentes, et d’autre part dans le cadre de perspectives futures permettre la prise de décision optimale en tenant compte des variations environnementales et des contraintes réglementaires.

Christian Vanwynsberghe:

Bonjour, après plus de 20 ans comme Conseiller et Responsable Centre Agribusiness, je suis revenu au Département Crédit comme Décideur Expert AGRI. La fonction consiste en la prise de décision crédit , la mise en place de la Politique d’Acceptation de la Banque dans ce secteur, ainsi que la formation de nouveaux entrants comme chargés de relation. Le but est de trouver une solution crédit acceptable pour la Banque ( risque) et commercialement vendable. La communication avec les charges de relations est donc une priorité.

 

Je vous rencontre dans le cadre d’une expérience peu commune pour des banquiers, une expérience que vous avez vécue pour le compte de BRS au Sénégal.  Mais tout d’abord, qui est BRS?

Christian:

Depuis sa création en 1992, au sein de la banque cooperative CERA, la BRS  "Belgische Raiffeisen Stichting", a eu pour mission le soutien aux entrepreneurs ruraux et aux agriculteurs du Sud afin de leur permettre d’améliorer leur vie de manière durable. Pour ce faire BRS asbl soutient des organisations locales, institutions de microfinance et microassurance en Afrique, en Amérique latine et en Asie avec de la formation, du conseil et du coaching pour leurs collaborateurs Et tout ça grâce au support de Cera qui apporte sa connaissance et ses expériences coopératives et celui du Groupe KBC qui met à disposition l’expertise de volontaires de KBC et CBC en bancassurance pour supporter les partenaires de BRS dans le Sud.    

Les presque 30 ans d’expérience ont appris que la coopération, la solidarité et le respect mutuel font nettement la différence pour d’innombrables entrepreneurs du Sud. Et tel est aussi le message que BRS  essaye de faire passer dans le Nord. 

Était-ce votre 1ère mission où aviez-vous déjà vécu cela dans un autre pays?

Christian:

Non, depuis 2016 j’ ai eu l’occasion avec d’ autres collègues de CBC, de mener 4 missions au Burkina Faso avec l’Institution Micro Finance (IMF) Réseau des Caisses Populaires du Burkina. Le but étant de développer l’approche crédits vers les agriculteurs locaux tout en maitrisant le risque.

Antoine:

J’ai déjà eu la chance de participer à 2 missions au Burkina avec Christian. Mon objectif de celles-ci était d’aider à structurer l’approche d’une IMF vis-à-vis des agriculteurs locaux compte tenu de leurs spécificités locales.

Comment s’est organisée cette dernière au Sénégal et quels étaient les réels besoins locaux?

Antoine:

La mission poursuivait 2 objectifs. Premièrement, il s’agissait d’aider l’Union des Institutions Mutualistes Communautaires d’Epargne et de Crédit (UIMCEC) à se différencier des autres IMF locales, Christian expliquera mieux que moi comment cette partie s’est réalisée. Et deuxièmement, l’objectif était d’aider le responsable financier local à mieux exploiter les données disponibles dans leur logiciel informatique comptable pour comprendre les moteurs de rentabilité et les produits couteux pour la coopérative. Désormais, UIMCEC doit pouvoir de manière autonome continuer à extraire les informations périodiquement pour mieux comprendre l’impact des choix stratégiques et tarifaires sur sa rentabilité et in fine, mieux accomplir ses objectifs en tant que coopérative d’épargne et de crédits avec un focus sur les groupements de femmes et les jeunes.

Christian:

Effectivement, le but de la mission était le lancement du CFA ( Centre de financement agricole) ce qui cadre dans leur ambition de devenir une référence en agrifinance au Sénégal. IL s’agit d’ une expérience pilote dans 5 agences de l’ UIMCEC. Les besoins sont essentiellement des demandes de formation technique et crédits agricoles, par exemple des fiches techniques, calendrier de récoltes, etc…). Nous avons eu de très bons échanges avec une bonne vingtaine de collègues de l’ UIMCEC.

Comment fonctionne cette organisation? est-ce plutôt une Banque ou une coopérative?  Quels sont leurs concurrents?

Christian:

UIMCEC fonctionne comme une banque coopérative avec un réseau de 4 caisses de base et 46 agences/guichets qui offrent des services bancaires à plus de 300.000 clients au Sénégal.

 

Au terme de vos 4 jours de présences, quelles ont été les conclusions de vos interlocuteurs sur les propositions que vous leur avez remises? Et puis surtout, pensez-vous réellement qu’elles seront mises en place?

Christian:

Les 4 jours ont permis dans un premier temps de découvrir l’ agriculture locale suite à la visite de plusieurs exploitations. La suite du programme a été axé sur des présentations interactives sur d’ une part l 'approche commerciale des CRA (les chargés de relation agri ?)  , la similitude de la nouvelle organisation proche de celle de CBC ainsi que la compréhension du processus crédit. Le CFA est lancé, le personnel est dédicacé et très motivé. Donc plutôt positif pour la suite.

Antoine:

4 jours sur place c’est à la fois beaucoup et peu. Du côté analyse des données, nous avons pu faire parler les chiffres et dessiner des premières tendances. Ces premières conclusions ont ensuite été débattues avec les responsables locaux mais également avec des collègues du terrain.

Nous en déduisons certains axes d’analyses futures pour mieux comprendre en quoi certains produits sont plus rémunérateurs que d’autres.

Il est toutefois important de garder les chiffres pour ce qu’ils sont c’est-à-dire une seule pièce du puzzle. Ce que je veux dire par là c’est qu’en analysant strictement les chiffres, certains types de crédits paraissent moins rentables que d’autres car plus risqués ou demandant davantage de temps pour expliquer aux clients l’ensemble de la mécanique du crédit, la décision pourrait alors être de supprimer la commercialisation de ceux-ci. Mais, il faut néanmoins garder à l’esprit que ces crédits sont justement au cœur de la mission de la coopérative à savoir aider et supporter la population qui en a le plus besoin et qui entreprend des initiatives pour améliorer ses conditions de vies. C’est donc un équilibre à trouver afin de préserver la mission première de la coopérative mais également un modèle financier sain.

Plus concrètement, les chiffres doivent maintenant être affinés et certains travaux complémentaires seront menés pour rendre plus efficaces des process aujourd’hui trop couteux.

Enfin comme dernières questions, j’aimerais vous demander quel suivi BRS attribue à ce type de mission et si vous êtes partants pour une 3ème expérience?

Antoine:

Il faut savoir que BRS noue un partenariat avec la coopérative locale pour plusieurs années de manière à se donner toutes les chances que les actions portent leur fruit. Au fil de ce partenariat, certaines questions ponctuelles naissent et pour y répondre BRS fait appel à des collaborateurs KBC ou CBC qui disposent à priori des qualités et de l’expérience pertinentes pour cette tâche. C’est donc dans le cadre de ce type de questions ponctuelles que j’ai été amené à collaborer avec UIMCEC. Bien entendu si d’autres questions de ce type se posent je suis toujours plus que partant car cela reste une expérience unique, riche, pleine de surprises, et qui permet de mettre en perspectives certaines "fausses" difficultés de notre quotidien.

Christian:

En phase avec Antoine. Oui bien sûr même . Suite à la crise du COVID et à l’insécurité de certaines régions du pays, le suivi du projet au Burkina Faso a été plus compliqué puisque réalisé à distance avec des moyens de communications parfois défaillant. Ce serait bien de refaire le point sur la situation puisque le but est de dupliquer l’ organisation de la caisse de KAYA à l’ensemble du territoire Burkinabé.

 

Merci à tous les deux pour ce partage qui donne finalement une toute autre dimension à votre profession de Banquier chez CBC où vous démontrez que l’entraide en Belgique ou à l’étranger est une valeur de notre institution.

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