"Investment-clock": Comment profiter des différents cycles économiques?

La croissance économique se réalise essentiellement à travers des cycles, par des efforts et des tensions, suivis de ruptures, à des intensités différentes, s’enchainant à un rythme non régulier et au fur et à mesure du temps.

On parle de phase de reprise, d’expansion, de ralentissement et de récession économique.

Lorsque l'activité économique progresse on parle de croissance, c’est-à-dire que le PIB (Produit Intérieur Brut) augmente.

La croissance se caractérise par des investissements, des créations d’emplois, la consommation des ménages et une hausse générale mais maîtrisée des prix: l’inflation. Tous les indicateurs sont au vert et nous vivons une période de prospérité, c’est la phase d’expansion.

Après cette phase, un ralentissement se fait ressentir, c'est le point de retournement entre la phase d’expansion et la phase de récession. Nous assistons à une hausse générale des prix ce qui va conduire à une baisse de la consommation et des investissements. L’inflation est moins bien maîtrisée et les industriels ont du mal à écouler leurs stocks.

Le début de la crise est proche mais peut être déclenchée par d’autres évènements bouleversants: la montée des prix du pétrole en 1973, la crise financière de 2008 ou encore la pandémie de COVID-19 en 2020. Elle se traduit par une baisse de la consommation et de l’investissement, une augmentation du chômage et de facto une baisse du PIB. Si cette baisse du PIB est brève, on parle de ralentissement économique. Par contre, si cette baisse est marquée dans la durée de plus de 6 mois, on parle de récession. La récession est donc une baisse de l’activité économique sur deux trimestres d’affilée ou plus. Mais la réalité peut être encore plus difficile, comme en 1929 avec la grande dépression. Cette période a été marquée par une récession aggravée et durable. 

Graphe: Cycle économique

Pour contrer ce ralentissement, les Banques centrales et les gouvernements peuvent prendre une série de décisions pour relancer l’activité économique (baisse des taux, aides aux entreprises,… ). Nous assistons alors à la reprise, le point de retournement entre la phase de récession et la phase de d’expansion. Cette expression désigne le redémarrage de l’économie. Par leurs actions, les Banques centrales et les gouvernements restaurent la confiance des ménages et des entreprises indispensable pour assurer cette reprise sur le long terme.,

Le but de cet article n’est pas de réaliser une analyse détaillée du contexte économique mondial, ce qui demanderait des développements plus importants, mais de vous donner les clefs pour prendre des décisions d’investissements éclairées et gagner en intelligence situationnelle.

Sur base donc de ces notions, nous pouvons mieux déterminer quels types d’investissements nous avons plutôt intérêt à privilégier en fonction du contexte économique. En effet, chaque étape du cycle économique est généralement favorable pour certains types d’actifs, et défavorable pour d’autres. 

Graphe: Cycle d'investissement

Lorsque nous sommes en période de reprise ou d’expansion, nous allons favoriser les actions et principalement les actions dites "cycliques". En effet, cette classe d’actifs profite de la bonne santé de l’économie et a généralement une évolution conjoncturelle. Les secteurs financier, de l’automobile, de la consommation discrétionnaire, de l’immobilier et de la technologie sont ceux qui profitent le plus durant ces phases.

En période de ralentissement, les services aux collectivités, la consommation de base ou la santé sont les secteurs à privilégier. En effet, ces valeurs sont peu corrélées à la conjoncture, elles ne connaissent donc pas la même amplitude de variation que les valeurs cycliques en cas de chute des marchés.

Enfin, la phase de récession privilégie une pondération en liquidité importante dans votre portefeuille. Nous ne devons pas négliger la partie obligataire qui peut être intéressante et supposée amortir les chocs boursiers, en fonction de sa notation, du rendement et de la politique des taux.

Il est utile de préciser que les cycles économiques et les cycles boursiers ne se superposent pas forcément. En général, les indices baissent en anticipation d’une récession alors que l’économie se porte bien et rebondissent avant le point bas macroéconomique.

Nous avons assisté depuis des années à une politique de taux bas et des interventions accommodantes des Banques centrales. Certains investisseurs ont donc durant ces années été moins sélectifs et se sont laissé porter par des valeurs de croissance. Les fluctuations des derniers mois laissent place à des opportunités mais sans pour autant se précipiter. Il est possible de limiter la volatilité de votre portefeuille et gérer les incertitudes du calendrier en faisant de l’investissement systématique, constituer votre portefeuille au fur et à mesure du temps.

En conclusion, nous pouvons constater aujourd’hui que ce changement de paradigme laisse une place importante à une gestion active de votre patrimoine. Les rotations sectorielles étant fréquentes, nous ne pouvons que vous conseiller d’être en contact régulier avec votre gestionnaire ou d’opter pour une gestion délégué afin d’avoir les bons secteurs en portefeuille en fonction des cycles économiques. 

Ce sujet vous a intéressé? Retrouvez la semaine prochaine le podcast de notre Chief Economist Bernard Keppenne qui parlera de la renaissance du cycle économique.

Disclaimer

La présente publication est une interprétation générale de la situation économique actuelle et ne peut être considérée comme un conseil en investissement, une recommandation d’investissement dans les instruments financiers décrits ou une proposition de stratégie d’investissement. 

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